"La valse lente des tortues" de Katherine Pancol

En refermant ce livre publié en 2008 par la française Katherine Pancol, déjà auteur de Les yeux jaunes du crocodile dont La valse lente des tortues est la suite, je me sens partagée.

Toute cette galerie de personnages est sans nul doute attachante, mais, franchement, ce que c'est niais parfois. On compare souvent à cet égard l'auteur et Anna Gavalda. Ces deux là ont le même style littéraire, et, je trouve, le même goût abrutissant pour les jolies histoires neuneus de parisiens emmerdants. Bon, j'exagère quand même un peu. Il y a quelques très bons passages dans ce livre, l'écriture est fluide, cela reste très agréable à lire et je me suis franchement prise d'amitié pour quelques uns des personnages, on sourit assez souvent, c'est léger, ça pétille presque.

Cependant, l'intrigue principale -celle qui concerne les meurtres commis dans le nouveau quartier de Joséphine- est tout à fait grotesque et ennuyeuse : je n'y ai pas cru une seule seconde. L'histoire des lettres qu'adresse le défunt mari de Joséphine à ses filles est quelque peu vaine et n'apporte rien au roman. Les intrigues de certains personnages qui pourraient amener le lecteur à une réflexion certaine -Henriette, Marcel ou Hortense- ne sont pas assez développées alors que d'autres -Joséphine ou Zoé- le sont franchement trop. De plus, l'arrivée dans le récit du personnage d'Iris intervient selon moi beaucoup trop tard.

Le gros défaut de ce livre est qu'il n'interpelle que trop peu souvent le lecteur, l'auteur ne nous met pas face à une réalité, elle n'énonce le plus souvent que des faits bruts. Ce livre n'apporte rien intellectuellement parlant, il a seulement été une distraction de plus en ce qui me concerne. En même temps, il est très possible que l'auteur l'ai délibérement souhaité. Peut être que j'attendais trop de ce livre qui n'est en définitive qu'un bon divertissement.

Malgré tout, certains passages étaient très originaux et témoignent de la grande imagination de l'auteur : l'intrigue d'Iris m'a franchement fascinée, et les élucubrations de Junior m'ont étonné. Ce qui me fait penser que Katherine Pancol pourrait faire bien mieux que cela.

Cette auteure est en passe de devenir pour moi un de ces auteurs que je ne peux lire de manière ostentatoire. Oui, Oui, La valse lente des tortues est un guilty pleasure tout à fait frétillant.

Comments

[oranee]

Et bien je dois dire pr sa défense que la suite est un peu meilleure, en gde partie car les personnages sont un peu plus fouillés. Mais les intrigues sont tjs aussi bancales et inintéressantes. Dc non, pas un gd livre. Je le dis svt, mais il y a tellement mieux à lire !

[Lilly]

J'ai lâché "Les yeux jaunes..." très rapidement, je n'étais absolument pas convaincue par cette histoire que j'était pourtant convaincue d'aimer. La copine à qui j'avais offert ce livre ne l'a pas terminé non plus...