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What a glorious day !
26 avril 2008

"99 francs" de Frédéric Beigbeder

99_francs_le_livreEn 2000, 99 francs, écrit par Frédéric Beigbeder, paraît chez Grasset à grand fracas. Le roman fait découvrir le milieu de la publicité et saupoudre le tout d'une critique acerbe de notre société de consommation à travers les yeux d'Octave.

Ce roman autobiographique, malgré ce qui l'a entouré lors de sa publication, est un brûlot tout à fait pertinent et sacrément efficace qui nous met face à face à une réalité peu anodine et dont on était loin d'être familier -en tout cas, en ce me concerne. L'auteur pose les bonnes questions et met notre société face à ces contradictions, et ce de manière très intelligente.

On peut reprocher beaucoup à Beigbeder mais pas son sens de la phrase punchy et bien tournée. La lecture est en passant très agréable, ce qui renforce nécessairement son argumentation.

Car tout l'intérêt du livre réside dans les thèmes abordés par l'auteur : il nous ouvre les yeux sur un milieu tout à fait détestable et sur les techniques de vente, nous laissant pensif et nous faisant poser cette question lancinante : que faire, en tant que consommateur de lessives et de dentifrices, face à un tel phénomène ? Tout au long de la lecture, j'ai vraiment eu la sensation d'être prise pour une conne, ce qui était sans doute un des objectifs de Beigbeder. A cet égard, son livre parvient tout à fait à nous faire réagir, nous qui sommes les principaux destinataires de ce système mis en place. Il est vrai que le livre ne nous propose rien de plus, mais là n'était sans doute pas le but de l'auteur.

Enfin, s'y ajoute un côté un peu psychédélique et tout à fait subversif qui m'a vraiment plu : j'aime beaucoup la plume de Beigbeder, au delà du personnage et de tout ce qui l'entoure.

99 francs a le mérite de faire ouvrir les yeux à son lecteur sur un thème encore mal connu, et ce malgré quelques contradictions. Non, vraiment, je suis ravie qu'il existe dans la littérature française un Chuck Palahniuck, certes un peu plus édulcoré, mais dont l'aplomb est loin d'être inexistant.

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