Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
What a glorious day !
9 août 2008

"La Marque de Windfield" de Ken Follett

follettLa Marque de Windfield est le onzième roman de Ken Follet, auteur touche-à-tout qui, trois ans plus tôt, s'était illustré avec le très réussi Les Piliers de la Terre. C'est en partie grâce à cette lecture qui date de quelques années maintenant que j'ai décidé de replonger du côté de chez Follett. A choisir, j'ai lu La Marque de Windfield.

Celui-ci avait tout pour lui : la signature bien sûr mais aussi le cadre -l'Angleterre victorienne-, de multiples personnages susceptibles de faire dégénérer le tout en une délicieuse saga familiale et amicale et une histoire de meurtre dont je savais qu'elle serait en arrière plan -en cela, il est vrai, j'avais parfaitement raison.
Mais, pour tout le reste, je dois avouer que j'ai été extrêmement déçue : j'ai essayé de m'intéresser mais rien n'allait dans ce roman.

En ce qui concerne le style, j'ai été désagréablement surprise : je ne me rappelle pas l'avoir désapprouvée lors de ma lecture des Piliers de la Terre. Et si je me souviens bien, c'est le même ici. J'ai peut être grandi, voire même mûrie -waouh ! Plus probablement, mon absence complète d'intérêt pour l'intrigue a fait que je m'intéressais bien plus à la manière d'écrire de Ken Follett : les défauts m'ont sans doute apparu d'autant plus grands car j'ai trouvé le style bien trop journalistique et creux. Je sais bien ce qu'on me répondra : que l'auteur marche au visuel mais il n'empêche que cela m'a grandement dérangé car je trouve cela un peu facile. C'est un point de vue, je suis à peu près certaine que certains lecteurs désapprouveront complètement. Personnellement, je ne suis pas une fanatique : ce type de roman manque souvent de cohérence et s'avère par là même trop souvent incomplet.

Comme je le disais précédemment, je n'ai accroché avec l'intrigue à aucun moment, j'étais complètement désintéressée au sort de tous ces personnages, ce qui est assez rare pour moi, d'habitude il y a au moins quelques méchants que je trouve assez sympathiques. Ici, ils sont tous -je dis bien tous- stéréotypés et peu attachants. Même les méchants ne sont pas intéressants ! Je vous assure, ils sont juste bons à être méchants, parce qu'ils en faut pour que l'intrigue tienne un tant soit peu. Pire qu'eux : ceux qui sont du bon côté ! Les gentils sont tous mièvres au possible, d'une naïveté incommensurable et pétris de pleins de grands principes politiquement corrects et de bonnes intentions. Pour ne rien arranger, les personnages principaux -Edward, Hugh, Micky, Augusta ou, pire, Maisie- sont encore plus médiocres que les secondaires. Tout simplement, aucun ne tire les choses vers le haut, aucun d'entre eux ne nous fait ressentir une quelconque émotion, ils ne sont que des personnages de roman, qui ne prennent jamais forme devant nos yeux de lecteur. Un ratage total de ce point de vue là, donc.

Ken Follett a fait preuve d'un manichéisme inattendu qui n'est absolument pas digne de lui. Cette vision par trop simpliste fait que son roman n'est même plus une distraction pour son lecteur, c'est seulement un agacement continu. Et qu'on ne me vienne pas me dire que l'auteur introduit une critique acerbe de la société victorienne de l'époque : des centaines d'écrivains l'ont fait avant lui avec bien plus de verve et de talent. Le seul point positif de ce roman est de nous plonger dans un milieu des affaires encore balbutiant : j'avoue avoir apprécié cette immixtion dans les coulisses de ces grandes banques britanniques qui, déjà, avaient une influence grandissante sur la vie politique de leur pays et sur les relations internationales.

Je reste tout de même affreusement déçue, j'attendais beaucoup de Follett, je ne risque pas de lui pardonner aussitôt cette déconvenue, j'ai plongé là dedans les yeux fermés. Au final, je me suis énervée toute seule ! Je relirai peut être Les Piliers de la Terre, je suis curieuse de savoir si cet ouvrage aura gardé sa saveur, ou si je l'avais surévalué.

Publicité
Commentaires
O
Moi non plus pr tt dire, je commence à croire que seul "Les piliers de la Terre" valait le coup -et encore, j'ai l'impression de l'avoir grandement surévalué à l'époque. J'ai commencé le dernier sorti il y a deux trois mois, et je n'y suis pas revenue depuis...
L
Je n'ai pas lu "Les piliers de la terre", mais j'ai tenté deux fois Follett, et les deux fois j'ai été très déçue. Ce livre, je l'ai lâché au bout d'une centaine de pages je crois, alors que je pensais adorer. Du coup, cet auteur ne me tente plus du tout.
Publicité
Derniers commentaires
Publicité