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What a glorious day !
18 août 2009

"Manhattan Macadam" d'Ariel et Joaquin Dorfman

macadamDe retour avec un roman jeunesse assez surprenant, quoique malheureusement pas dès plus passionnant, Manhattan Macadam, rédigé par le célèbre Ariel Dorfman en collaboration avec son fils Joaquin. Tout un programme !

Dans le petit village de Manhattan écrasé par la chaleur du mois de juillet 2001, subsiste le gentil Heller. Alors que le plupart des adolescents se contente de petits boulots des plus classiques durant l'été, lui a décidé, à l'heure de MSN et d'Outlook Express, de devenir rien de moins que messager. Ce qui va l'amener à connaître des aventures incroyables.

Maintenant que j'y réfléchis un tant soit peu, je ne sais pas très bien que penser de cet ouvrage. Nul doute, il est extrêmement pertinent, délicieusement dérangé et tout à fait léger.
Une lecture d'été en somme !
Hormis la ravissante fantaisie qui s'en dégage et la charmante tendance des non moins sympathiques auteurs qui voudraient nous faire croire que l'East Village n'est peuplé à l'année que de quinze personnes se croisant à intervalles réguliers, ce livre a tout de même quelques défauts, et non des moindres. Selon moi.

Certains ne s'intéressent que peu à la forme, ce qui n'est pas mon cas. Et je trouve qu'à cet égard, les Dorfman nous ont pondu un texte pas bien folichon. Certes, j'ai lu une traduction. Mais n'empêche.

Je sens bien que mes arguments sur la question sont très pertinents et énoncés avec un talent incommensurable. Passons donc au fond.
Les personnages sont à peu près tous attachants. Ce que je n'explique pas vraiment. Toujours est-il que je me suis surprise à être happée par le final. Les larmes aux yeux. Non !? Si !
Et la meilleure, c'est que je me suis rendue compte à quel point je trouvais Heller, 16 ans, l'intelligence d'une huître, adorable ; lui, et aussi ces rêves surannés -franchement, le Tour de France ?
Et les personnages qui gravitent autour de cet astre ne sont pas en reste : Salim, bien sûr, mais aussi ses collègues de travail et la douce Silvia.
Mais, justement, on ne m'enlèvera pas cet arrière goût quelque peu désagréable d'un roman un peu naïf où il fait si bon de vivre ensemble, avec des personnes de toute horizon, ce malgré les vilains envahisseurs romains, incarnés ici par un représentant de l'ordre. La boucle est bouclée !

A ce stade, Manhattan Macadam me paraîtrait pour autant encore plus que recommandable : il va s'en dire que lire de l'optimisme en boîte n'a jamais tué personne. C'est juste ennuyeux.
Seulement, et c'est mon grand reproche -avec le style un brin bâclé-, je trouve l'affaire loin d'être rondement menée, il y a un côté trop décousu au récit, qui fait toute la différence entre un ouvrage qu'on lit et un autre, qu'on vit. A moins que ce soit moi qui n'ai pas vraiment accroché. Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce livre, c'est pathétique !

Malgré tout, la touchante désuétude de ce roman ne m'a pas laissé de glace : ce gamin qui habite New York et qui n'a pas de téléphone portable, cette jeune fille qui fait développer des pellicules de photographies, tous ces gens qui font appel à un service de messagerie afin que la triste -ou heureuse- nouvelle soit donnée de manière plus humaine. Ce vélo. New York, l'été. C'est un récit élégant, qui a beaucoup de charme et de personnalité. Et qui, sous ses apparences naïves, délivre -lui aussi- un message des plus surprenants, une ode à un mode de vie plus enivrant soustrait aux hostilités et à la rigidité.

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Commentaires
O
hé hé, même édition et collection qu'Edencity, mais les deux romans sont aux antipodes. Ds les deux cas, c'est de la littérature jeunesse comme je ne pensais jms lire : risquée, poisseuse, pessimiste, difficile...
T
Tiens je l'avais remarquer ce livre mais finalement je ne l'ai pas acheter, j'étais dans une période romans fantastiques à ce moment!
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